Musicien : un métier
Michel Esbelin revient sur le métier de musicien au début du siècle dernier, en plein essor des bals musette… à un moment où la musique vivante faisait partie des célébrations au quotidien.
Le coût de la vie d’alors
On oubliait qu’un musicien gagnait 5 francs par jour ; ça faisait 100 sous. A l’époque de la guerre de 1914, une danse dans un bal musette c’était 2 sous. Je me souviens de ce que me disait mon ami ; et il disait que sa grand-mère râlait parce que le prix de la vie n’arrêtait pas d’augmenter !
Le salaire des musiciens
Les musiciens pouvaient gagner pas mal d’argent. Emile Vacher dépensait tout aux courses : il allait jouer au tiercé. Il a fait des compositions qui s’appellent Auteuil-Longchamp. C’était son dada ! Et il a fini dans la misère… Chez les Auvergnats, il y avait beaucoup de gens qui avaient un métier et qui jouaient à la fin de la semaine. A des banquets d’amicales, quelques bals… c’était un revenu en supplément.
La régularité des bals
Dans les petits cafés, ça jouait en semaine ; il y avait des établissements plus spécialisés, où ça jouait en semaine aussi.
L’organisation entre musiciens
Jusqu’aux années 1950 ; il y avait un marché vers la Porte St Martin. Le dimanche, les musiciens se retrouvaient pour trouver du boulot, pour jouer à des amicales… c’était un peu le marché des musiciens amateurs ; et à Pigalle, c’était le marché des musiciens professionnels. Ca a duré jusqu’aux années 1950. Celui qui avait besoin d’un batteur, d’un accordéoniste, venait le chercher là. Pour les Auvergnats, c’était plutôt le marché des musiciens amateurs, parce que la plupart avaient un métier.
Le trio de Michel Esbelin, Flor de Zinc:
http://www.myspace.com/flordezinc
https://www.facebook.com/FlorDeZinc/
Le deuxième CD de Flor de Zinc vient de sortir chez Buda Musique :
http://www.budamusique.com/
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