Michel Esbelin – partie 4 : l’accordéon
Michel Esbelin – partie 4 : l’accordéon
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L’accordéon roi

L’accordéon, instrument de prédilection du musette, a connu différentes évolutions. Retour sur cet instrument qui a donné au style toute sa richesse.

Les premiers accordéons

L’accordéon va arriver en 1829. Au début, c’est un instrument qui est joué dans les salons, réservé à un public bourgeois, et qui va se populariser avec la Révolution Industrielle : on va faire des accordéons en série, en Italie, en Allemagne, ce qui baissera le prix de l’instrument et favoriser sa diffusion auprès du plus grand nombre. C’est là qu’il va prendre son caractère populaire: tu as la mélodie, les basses… tu as un petit orchestre dans les mains. Tu peux jouer plein de choses : des airs traditionnels, des chansons…

Spécificités

Tu as la mélodie, les basses… tu as un petit orchestre dans les mains. Tu peux jouer plein de choses : des airs traditionnels, des chansons… Les premiers accordéons étaient à touches, sur un rang. Il était posé sur les genoux. Traditionnellement, c’était les jeunes filles qui jouaient de l’accordéon. Le son était très léger. On le considérait comme instrument d’intérieur. Ensuite, c’est devenu un instrument fait pour envoyer un gros volume.

Le son musette

Le vibrato est la caractéristique du son musette. Les différentes lames qui produisent une note sont légèrement décalées, ce qui produit un frottement. C’est ça qui donne du volume. Si c’est accordé droit, le son est moins fort. Pour le musette, il fallait un son qui porte.

Un son qui a évolué

Quand le swing musette est arrivé dans les années 1930, on est revenu sur des accords plus secs pour faire des harmonies plus élaborées. Le son vibré n’allait pas avec des accords trop complexes. Le son devait être plus droit avec moins de vibrato. A cette période, le son de l’accordéon a commencé à changer. C’est l’époque de Guérino par exemple, un manouche qui a joué avec Django, un des rares qui jouait du chromatique. Avec Murena, Colombo, Guérino, on passe du son vibré à un son plus droit. Dans ces années 1930, les lames étaient en bronze, il y avait du vibré mais c’était un son qui avait du timbre, qui n’était pas agressif. Et par la suite, ce son est devenu exagéré et est devenu trop brut, ce qui pouvait agresser les oreilles. C’était la caricature du son vibré qui était plus musical, plus chaleureux. Le musette s’est un peu auto-caricaturé à une époque, après la guerre!

Le trio de Michel Esbelin, Flor de Zinc:flor de zinc CD

http://www.myspace.com/flordezinc

https://www.facebook.com/FlorDeZinc/

Le deuxième CD de Flor de Zinc vient de sortir chez Buda Musique :
http://www.budamusique.com/product.php?id_product=741

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