Le Balluche de la Saugrenue – partie 2 : la guitare et l’accordéon
Le Balluche de la Saugrenue – partie 2 : la guitare et l’accordéon
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Interview Le Balluche de la Saugrenue – partie 2

L’accordéon et la guitare du Balluche de la Saugrenue

Deuxième volet de l’interview du Balluche de la Saugrenue dans lequel Florent et Guillaume nous exposent leur parcours musical et leur approche du musette.

Florent, comment as-tu appris le répertoire musette ?

Florent Sepchat aka Flo la Bretelle

Florent : J’ai eu la chance d’avoir un papa qui faisait les bals le week-end. J’allais souvent le voir jouer. Un jour, ils ont changé d’accordéonistes et ils sont tombés sur la bonne pioche, un très bon accordéoniste. Je suis tombé raide dingue de l’instrument. A neuf ans, j’ai dit à mon père « je veux faire de l’accordéon ». Et pis j’avais envie de monter la sono, tout ça. Quand ils me faisaient chanter sur scène Pepito à huit ans, j’étais content. Ca me plaisait : je m’endormais derrière la scène… J’ai vraiment grandi dans cet environnement de bal. J’adorais cette ambiance-là et j’avais envie de faire ça.

Les bals

C’était des bals dans la région de Caen. Il y avait aussi bien du musette que du rock, de la variété, du Cloclo… On jouait pour des fêtes de villages, des fêtes d’associations, des fêtes patronales etc… Ils ne jouaient pas tous les week-ends : mon père travaillait à l’usine et faisait les bals en plus un week-end sur deux.

Le parcours de Guillaume

Guillaume Viel aka Hector la Gâchette

Guillaume : De mon côté, ça a été différent : l’évolution a été plus longue : j’aimais la guitare acoustique. J’ai commencé à flasher sur Django mais aussi sur Matelo surtout.Ca m’a vraiment intéressé et l’accordéon aussi, que j’écoutais sur disques car je ne suis pas issu d’une famille de musiciens. Par la suite, je me suis rendu compte que j’aimais faire ça : c’est un style très exigeant et qui, selon moi, me permet le plus de libertés : tous les chemins sont ouverts et c’est une musiques dans laquelle tout est possible. Plus que dans d’autres musiques. On parlait de Matelo. Chez lui, on voit bien dans son approche qu’il n’est pas fermé du tout. Il arrive à faire sa synthèse entre des styles un peu musette, un peu swing, un peu jazz, un peu tzigane, de la musique contemporaine, de la musique classique… Il y a beaucoup de choses. Ca me semble très large. Baro a fait des trucs très larges aussi.
Elios et Boulou aussi, qui ont fait, un peu plus tard, des trucs très ouverts. Et cela en exploitant au maximum les ressources des instruments acoustiques. A mon sens il y a plus de possibilités avec ça qu’avec des instruments électriques.

La guitare musette

Guillaume : Le style musette est répertoire exigeant. Ce qui m’a séduit, c’est la sonorité de la guitare, son placement dans l’orchestre… Et le fait de faire partie d’un tout. J’aime faire de la guitare d’accompagnement et j’aime bien jouer avec des gens. J’ai eu des trios manouches, par exemple. Mais j’avais pas envie de faire ça tout le temps. Je ne le fais pas forcément très bien mais je m’ennuie à faire ça. J’ai envie de jouer avec d’autres solistes, particulièrement avec l’accordéon, qui a beaucoup de langage, de possibilités. On entend beaucoup de choses, beaucoup de traits… C’est une grande source d’inspiration, comme ça a dû l’être pour Django. Donc, dans le musette, il y a un petit peu tout ça : on peut être très exigeant, on peut faire du classique dans certaines formes, on peut faire des trucs complètement éclatés… Baro a prouvé qu’on pouvait faire des trucs totalement improbables, avec des instrumentations insolites et qui au final tiennent la route. Tout est possible : faire des valses à trois temps et demi… Je trouve ma liberté là-dedans.

Le site du Balluche de la Saugrenue

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